Nature et dénature paysagère

La Bande Vidéo accueille Émilie Rondeau en résidence de production. Depuis plus de six ans, le thème paysager alimente sa production artistique. Au-delà de la documentation objective du territoire, elle pose un regard sensible sur notre environnement. Par l’ajout et la soustraction d’éléments affectant sa nature intrinsèque, Rondeau aspire à le dénaturer, de changer ses caractéristiques, le déformer, modifier son sens, et même l’altérer.

Lors de sa résidence de production, Émilie Rondeau travaillera à la création d’une douzaine de capsules abordant le paysage, sa transformation physique et technologique; un lieu où les niveaux de réalité de l’image se confondent et où le geste créateur prime sur la documentation objective. À l’aide d’interventions a priori dans le paysage filmé ou a posteriori sur l’image vidéographique, l’artiste souhaite mettre en scène un paysage réel, imaginaire et virtuel. Différentes stratégies seront employées pour altérer nos sens, perdre nos repères et tromper nos perceptions. Le tout vise à transgresser l’acquis et transporter le regardeur dans un ailleurs parallèle à la réalité : une réalité technologiquement modifiée.

Originaire de Saint-Hyacinthe, Emilie Rondeau vit et travaille à Rivière-Ouelle, au Kamouraska. Elle détient un Baccalauréat à l’Université Concordia et une Maîtrise en arts visuels du Nova Scotia College of Art and Design. En 2007, dans le cadre du Fonds relève du Bas-Saint-Laurent elle a présenté trois œuvres photographiques sur des panneaux publicitaires aux abords de l’autoroute 20 dans la région du Kamouraska. Depuis 2004, elle a présenté des expositions solos notamment à Vaste et vague, au Musée du Bas-Saint-Laurent, au CNE, à Action Art Actuel, Circulaire, Engramme et Presse Papier.