La clairière des géants est un film de danse en réalité virtuelle. Destiné à être filmé en forêt grâce à un dispositif de captation 360° et diffusé via un casque de réalité virtuelle, le film met en scène six danseur·euses contemporain·es interprétant une chorégraphie pensée spécifiquement pour le projet.

Le film est une recherche sur la fugacité des choses et l’illusion de la permanence. Au fil du temps, nous sommes témoins de la fugacité des choses, de la manière dont le monde qui nous entoure est en constante évolution, et comment, dans cet état de flux perpétuel, de nombreuses réalités nous échappent. Cette fugacité nous rappelle la fragilité de la perception humaine – subjective et limitée par nos sens et expériences -, et, de ce fait, que la vie est une danse infinie entre le temps qui passe et les mystères qui nous échappent.

Le projet jouera sur le dialogue entre les mouvements des corps dansants et la stabilité des arbres de la forêt, ce jeu d’apparition / disparition des interprètes et la continuité / discontinuité du récit chorégraphique cherchant à tester la perception du spectateur tout en mettant en lumière ce que l’on garde en mémoire, ce qui sous-tend, mais également les attentes, les frustrations et les joies éphémères ressenties face à ce qui est donné à voir.

Le dispositif du film 360° amène le spectateur à devoir faire des choix quant à ce qu’il regarde, le champ de vision circulaire maintenant le spectateur dans l’expectative de ce qui se présentera – ou pas – à lui.

Depuis 2004 la pratique artistique d’Alexandre Berthier évolue au sein de trois domaines : les arts visuels, les arts médiatiques et les arts de la scène, la plupart du temps en collaboration avec d’autres artistes. Sa principale collaboration se fait avec Karl-Otto von Oertzen sous le duo Marswalkers, depuis plus d’une dizaine d’années. Leur travail a été présenté entre autre au CIANT (Prague), The Public (Birmingham), Wimbledon School of Art (Londres), Rockport Center for Contemporary Art (USA), l’Œil de Poisson (Québec), TUPAC (Pérou), 6ème manifestation internationale vidéo et art électronique de Montréal, Mois Multi 12 et BANG (Chicoutimi). Leur dernière œuvre a été présentée au Mois Multi 2017, et au centre Espace F à Matane en 2019.

En solo, Alexandre Berthier développe sa pratique personnelle de la vidéo, du son et de la photographie. Son travail a été montré notamment dans les festivals suivants : Mois Multi à Québec, Bains Numériques à Paris, Nouveau Cinéma à Montréal, Sounds like à Saskatoon, au centre d’art Espace F à Matane. Parmi ses derniers projets en centre d’art figure le projet photographique Topographies au centre VU, la performance Gober Tout avec le centre Rhizome, et un projet de film avec des interprètes en danse avec le centre Recto Verso.

En parallèle, il est directeur photo et réalise des œuvres vidéo et audio pour divers commanditaires, compagnies de danse, centres d’art, musées. Il collabore régulièrement avec les compagnies Théâtre Rude Ingénierie, l’Orchestre d’Hommes Orchestres ainsi que la compagnie de danse Code Universel. On fait régulièrement appel à lui pour des conceptions vidéo live pour différents événements : Carrefour de théâtre, MNBAQ, Manif d’Art, Festival d’Été, OSQ, Mois Multi… Il a réalisé des créations sonores pour le Musée de la Civilisation à Québec, Rhizome et pour d’autres artistes.