Frédérick Tremblay entame un séjour de coproduction de huit mois pour travailler sur La mort d’une renarde, un court métrage en stop motion narratif et sans dialogue, d’une durée d’environ vingt minutes, en couleur, et dont la trame sonore ne fait pas usage de musique. Les personnages, joués par des poupées, n’ont qu’une seule expression faciale qui est neutre. Comme dans tous les films de Frédérick Tremblay, l’intérêt est de parvenir à faire ressentir les émotions des personnages sans animer leur visage, en se servant de la gestuelle, du cadrage et de l’enchaînement des plans. Avec des animaux à posture humaine, le film raconte une tragédie dans laquelle le personnage principal – une hase albinos – fait face à l’intolérance des siens lorsqu’elle démontre de la compassion envers un renardeau – lui aussi albinos – devenu orphelin. C’est une histoire sombre, dure et triste, mais racontée avec retenue, lenteur et délicatesse, une tragédie sur le thème de la xénophobie, mais aussi sur celui de l’empathie.