Cinoche / En colorama

Présenté en collaboration avec Le Mois Multi

À bas la grisaille ! Hautes les couleurs ! La Bande Vidéo et le Mois Multi s’associent pour présenter un éventail de films expérimentaux aussi vibrants qu’étonnants. Concoctée pour vous, une sélection où on fait la part belle à toutes les couleurs du spectre qui deviendront, sous vos yeux, les actrices et héroïnes principales de cette programmation. Un foisonnement de styles, de rythmes, de provenances et d’époques variées, unis sous le signe de l’arc-en-ciel, à visionner en famille. Entre les explorations géométriques de Norman McLaren et les fleurs synthétiques de Barry Doupé, voici une vidéographie – toute sauf beige- aussi attrayante qu’un plat de bonbons !

Durée : 45 minutes  (10 courts-métrages en écoute libre)

Billetterie

Disponible à l’achat du Passeport, sur le site du Mois Multi

PROGRAMMATION COMPLÈTE

1) Garbanzo, de Richard Reeves, Canada, 1992 (2:00)

Tous les effets visuels et sonores du film sont créés par le dessin, la peinture, la gravure ou l’application de formes directement sur la pellicule.

Biographie

Richard crée des animations en dessinant à la fois le son et l’image directement sur la pellicule. Il anime régulièrement des ateliers et présente des performances en direct avec des violons 16 mm et des écrans projetant des scènes humaines. Membre de la Quickdraw Animation Society depuis plus de 25 ans, Richard explore l’animation en tant que forme d’art visuelle, musicale, temporelle et spatiale.

2) Les Bibites de Chromagnon, de Francine Desbiens, Canada, 1971 (8:00)

Dans ce court-métrage d’animation, d’étranges créatures vivant dans des sphères bleues, rouges et jaunes s’animent, se mélangent pour nous faire découvrir les différentes possibilités de la gamme chromatique.

Le film a été coproduit et est distribué par l’Office national du film du Canada.

Biographie

Francine Desbiens fait des études à l’Institut des arts appliqués de Montréal, et entre à l’Office national du film du Canada en 1965, au service de l’information. Elle travaille ensuite comme assistante animatrice, aux côtés de Clorinda Warny et de Břetislav Pojar. De 1974 à 1979, elle est productrice au studio français d’animation de l’ONF. Elle y réalise plusieurs courts-métrages d’animation, travaillant en particulier avec la technique du papier découpé. Son dernier court, Mon enfant, ma terre, est réalisé à l’ordinateur, reproduisant une esthétique s’apparentant à celle du papier découpé. Francine Desbiens quitte l’ONF en 1998.

3) CKYM, de Marv Newland, Canada, 2011  (7:00)

Ce court-métrage d’animation est une étourdissante célébration du son, de la couleur et du mouvement. Le réalisateur Marv Newland et l’animateur Kunal Sen ont soigneusement assemblé et manipulé une multitude de symboles imprimés CMYK, trouvés sous le rabat d’emballages ordinaires, comme les boîtes de céréales. Libérés de leur fonction habituelle, ces objets deviennent une véritable œuvre d’art animée. Portés par les accents spontanés de la création musicale de Lisa Miller et du Quatuor Bozzini, des pastilles colorées palpitent chaotiquement, des fils croisés se tortillent langoureusement et des formes primaires exécutent une danse enlevante. Résultat : une véritable débauche de couleur et d’énergie.

Le film a été coproduit et est distribué par l’Office national du film du Canada.

Biographie

Marv Newland est un animateur canadien bien connu pour son court-métrage de 1969, Bambi Meets Godzilla (avec un Godzilla marchant inévitablement sur Bambi!). Comme de nombreux animateurs canadiens, il a contribué pendant un certain temps à la réalisation d’animations pour Sesame Street; l’une d’elles mettant en scène Uncle Al racontant une histoire à son neveu tout en changeant les détails à chaque instant. (Première apparition connue : épisode 0510)

Marv Newland a commencé sa carrière d’animateur à Toronto, puis il s’est installé à Vancouver en 1972 où il a créé sa propre société, International Rocketship Limited, quelques années plus tard. Il a réalisé plusieurs autres courts métrages, dont certains pour l’Office national du film du Canada, ainsi que deux émissions spéciales de télévision

4) Chroma dance, de James Pomeroy, Canada, 2007 (3:53)

Chroma dance est un court métrage abstrait proposant une expérience du rythme et du mouvement des couleurs qui fait référence à la fois à la musique visuelle et aux traditions matérialistes/conceptuelles du cinéma d’avant-garde.

Biographie

James Pomeroy, enseignant, philosophe, photographe et cinéaste, a fait des études de philosophie et de cinéma et obtenu un baccalauréat (avec mention) et une maîtrise en philosophie à l’Université du Manitoba. En tant que professeur, il a enseigné l’éducation des adultes (alphabétisation), l’anglais langue seconde et la philosophie. Membre de longue date du Winnipeg Film Group, il a réalisé de nombreux courts métrages dont The Hunger Artist et un segment du film collectif du WFG, The Exquisite Corpse.

5) Synchromie, de Norman McLaren, Canada, 1971 (7:39)

Court-métrage d’animation présentant des jeux de couleurs, de formes et de sons. En guise de musique, Norman McLaren a dessiné des sons synthétiques et il les a photographiés sur la bande sonore en conservant un parallélisme absolu entre le son et l’image. Synchromie est un film de « son animé » dans le vrai sens du terme.

Le film a été coproduit et est distribué par l’Office national du film du Canada.

Biographie

Norman McLaren, né le 11 avril 1914 à Stirling en Écosse et mort le 26 janvier 1987 à Montréal au Canada, est un réalisateur canadien d’origine britannique. Il est considéré comme l’un des grands maîtres du cinéma d’animation mondial. Son nom est étroitement associé à l’Office national du film du Canada. Il a expérimenté de nombreuses techniques d’animation sans caméra (grattage de pellicule, peinture sur pellicule pixilation, prise de vue réelle, stop motion, dessin animé. D’une créativité débordante, McLaren expérimente constamment, à la manière de l’artiste visuel dans son studio. Il innove également dans la création du son, dessinant directement la piste sonore optique de ses films.

6) Thalé, de Barry Doupé, Canada, 2009 (5:00)

Thalé expérimente la phénoménologie de la lumière et de la couleur à travers des compositions florales en fibre optique. Les animations de Doupé sont inspirées de la plante Thalé Cress, couramment utilisée dans les expériences de mutation biologique. Les fleurs électroniques rotatives, évoquant à la fois des néons et des feux d’artifice, brillent au cœur d’un vide numérique obscur.

Biographie

Barry Doupé (né en 1982 à Victoria, en Colombie-Britannique) est un artiste établi à Vancouver qui se consacre principalement à l’animation par ordinateur.  Ses films mettent en œuvre des images et un langage issus du subconscient, développés par des exercices d’écriture et de dessin automatiques, et ses œuvres mettent régulièrement en scène des personnages dont l’expression ou l’action est contestée et contrariée, ce qui donne lieu à des spectacles comiques, violents et poétiques.

Ses films ont été projetés au Canada et à l’étranger, notamment au Ann Arbor Film Festival (Ann Arbor, Michigan), au Festival international du film de Rotterdam (Rotterdam, Pays-Bas), aux Anthology Film Archives (New York, NY), au Musée d’art contemporain de Lyon (Lyon, France), au Pleasure Dome (Toronto, ON), au MOCCA (Toronto, ON), à la Whitechapel Gallery (Londres, R.-U.), au Centre Pompidou (Paris, France), à la Vancouver Art Gallery (Vancouver, C-B) et au Tate Modern (Londres, R.-U.).

7) Le long cri du train qui passe se glisse au coeur des spectres et tout explose en silence, de Anne-Marie Bouchard, Canada, 2020 (7:00)

Film d’animation expérimental construit autour d’une seule prise de son, évoquant le déplacement, le besoin de communiquer, la solitude, la fragilité, l’aspiration à la liberté, l’arrivée de l’automne, notre existence éphémère

Biographie

Anne-Marie Bouchard vit et travaille à Québec. Elle réalise des vidéos depuis 1999. Ses réalisations s’inscrivent dans un cinéma expérimental, d’art et d’essai. Son cinéma est un art d’impressions et d’évocation de poésie. Elle est une chercheuse d’images, une découvreuse de sons, une exploratrice du cinéma et des arts médiatiques, à sa façon intime et éclectique, artisanale. Elle explore l’éphémère, le fragile, le geste, la disparition. Elle s’intéresse à l’impact des couleurs et des sons sur le corps émotif, à révéler le potentiel esthétique d’images quotidiennes.

8) Sun moon stars rain, de Leslie Supnet, Canada, 2009 (3:20)

Une élégie visuelle animée portant sur le deuil des enfants de mère Nature.

9) Spectroscopy, de Leslie Supnet, Canada, 2011 (2:40)

Un essai sur les couleurs spectrales lors d’une marche dans les rues de Winnipeg dans le cadre du sixième événement annuel One Take Super 8 du festival WNDX

Biographie

Leslie Supnet est une artiste de l’image en mouvement qui exploite l’animation, les médias trouvés et les pratiques expérimentales sur film et vidéo. Son travail a été présenté à l’échelle internationale dans des festivals de cinéma, des galeries et des microcinémas, notamment au TIFF (Short Cuts Canada), au Festival international du film de Rotterdam, au Festival international d’animation de Melbourne, à Experimenta India, au Festival international du court métrage d’Oberhausen, à WNDX, à Edge of Frame/Animate Projects, et bien d’autres encore. Elle a reçu des commandes de Reel Asian, Pleasure Dome/Art Spin, the8fest, Cineworks, et Film Pop! (Pop Montréal). Leslie est titulaire d’une maîtrise en beaux-arts de l’université de York et enseigne l’animation analogique et numérique dans divers centres d’artistes autogérés, dans des organismes à but non lucratif et à la faculté d’art et d’études permanentes de l’université OCAD.

10) Blotto649, de Mike Maryniuk, Canada, 2013 (2:34)

Une célébration de la couleur par l’amalgame de 6 490 photographies de micro-peintures par spin art.

Biographie

Mike Maryniuk est né à Winnipeg et a grandi dans une région rurale du Manitoba. Virtuose du cinéma complètement autodidacte, Mike Maryniuk présente un monde cinématographique inventif, hybride des créations de  Jim Henson, Norman McLaren et Stan Brakhage. Les films de Maryniuk sont de savants mélanges d’ingrédients visuels maison cuisinés avec talent.