Isotopie

La Bande Vidéo accueille en résidence de production l’artiste français Nicolas Boillot. Celui-ci oriente son travail de recherche autour d’observations des flux d’informations. Il élabore des dispositifs qui, par agencement, accumulation et configuration originale, tentent de dégager de nouvelles significations et de proposer une mise en lumière inédite de ceux-ci.

Lors de cette résidence, Boillot tentera de faire resurgir un phénomème propre aux grandes villes. Il s’agit ici de rendre observable le fait que la notion de globalité rend semblables, en plusieurs points, la plupart des grandes villes. Il observe alors que le facteur de dépaysement, si cher aux voyages, devient, nouvellement, quasi inexistant. Cette constatation l’a amené à réfléchir sur le lieu et l’identité de celui-ci. Au cours de cette résidence, Nicolas Boillot réalisera des traveling lents de différents espaces, paysages et bâtiments à travers le Québec. Lors du travail de montage, il fera coexister deux images filmiques par un procédé d’inversion. Le défilement des deux bandes s’opèrera dans deux sens contraires, créant une temporalité contrariée, une spatialité distendue. Au centre de la scène, pour lier les deux images entre elles, se déploiera un long ruban. Celui-ci s’incarnera sous la forme d’une route asphaltée ou encore d’un cour d’eau navigable. La route devient ici, le seul espace capable de relier et de rendre cohérent deux espaces-temps disjoints.

Nicolas Boillot travaille principalement dans le domaine des nouveaux médias. Après des études à l’École Supérieure d’art d’Aix-en-Provence, il poursuit son cursus universitaire par un master 2 de recherche en arts numériques à l’école supérieure de l’image d’Angoulême et à l’Université de Poitiers. Ses travaux ont été présentés entre autres à Norapolis VI (Metz, France, 2008), à la 8ème Biennal de vidéo, art et nouveaux médias de Santiago (Santiago, Chili, 2007), à Art Tech Media (Espagne, 2006), au 25ème Viper : Festival international de film, vidéo et nouveaux médias (Bâle, Suisse, 2006) et à Simbiosis: Zones de contact (Luarca, Espagne, 2005).