Petit parcours vers une grande tragédie humaine

Catherine Plaisance poursuit une recherche portant sur la réalisation de fictions mettant en scène diverses suites d’événements tragiques à l’intérieur de panoramas résidentiels truqués. Elle utilise du matériel photographique et vidéographique saisi dans diverses banlieues pour réaliser un travail inspiré du vertige ressenti dans ces lieux conventionnés. Elle propose d’amplifier cette sensation pour faire présager des identités en dérives, homogénéisées et pressurisées sous le poids de divers codes comportementaux.   En résidence à La Bande Vidéo, elle réalisera la post-production d’un court-métrage tourné dans le nouveau développement Le Mesnil, à Québec. Elle profitera aussi de cette résidence pour expérimenter une série d’imbrications entre le médium vidéo et le dessin. Des images de drames et de catastrophes dessinées au mur rencontreront des scènes de fuite ou encore de passivité, filmées avec divers figurants.

Bachelière de l’Université Laval en arts visuels, Catherine Plaisance a présenté son travail photographique et installatif au Canada, en Pologne et aux États-Unis. Son travail prit part, en 2007, à l’exposition Ruburbs & Other Spaces In Between : Land Use and Environmentalism à la Athens Institute for Contemporary Art en Géorgie, USA. Toujours en 2007, elle reçue le Prix Cornelius-Krieghoff lors du Concours d’oeuvres d’art de la Ville de Québec. Elle mit sur pied, avec deux autres artistes, le collectif Les Fermières Obsédées qui oeuvre dans l’univers de la performance en proposant des mises en scènes métaphoriques à la croisée de plusieurs disciplines. Depuis 2001, les performances des F.O. ont été vues au Canada, en Australie, en France, en Irlande du nord, au Pays de Galles ainsi qu’en Pologne. Elle s’implique à Folie/Culture, où elle fait notamment partie du comité de programmation. Elle vit et travaille à Québec.